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La danse pour tous

Le Devoir
Répétition publique des chorégraphes et interprètes Jessica Joy Muszynski (à gauche) et Adèle Ross au parc Gédéon-de-Catalogne
Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Répétition publique des chorégraphes et interprètes Jessica Joy Muszynski (à gauche) et Adèle Ross au parc Gédéon-de-Catalogne

 

Après un projet-pilote concluant l’an dernier, le Festival Quartiers Danses (FQD)revient cette année avec son programme de résidences en plein air. Durant tout l’été, 13 chorégraphes et compagnies québécoises pourront créer devant les yeux du public, en plein coeur du quartier Saint-Henri. Une manière de démystifier l’art de la danse et de le rendre accessible à tous.

« J’ai eu l’idée, l’an dernier, de mettre en place des laboratoires chorégraphiques dans la ville, dans un parc, pour que les gens voient les artistes à l’oeuvre, en train de construire une pièce. Ça permet de comprendre le processus artistique », explique Rafik Hubert Sabbagh, fondateur et directeur général et artistique du FQD. C’est en pleine pandémie que M. Sabbagh a eu cette idée. Avec la fermeture des studios et les restrictions sanitaires, il a imaginé une nouvelle possibilité pour son festival, qui fête cette année ses 20 ans. « On a toujours offert des résidences pour les artistes qui se produisent en salle. Donc, pour ceux qui dévoilent leur pièce en contexte urbain, quoi de plus naturel que de répéter dehors ? » explique-t-il.

Du 13 juin au 2 septembre, les artistes programmés au FQD, qui se déroulera du 7 au 18 septembre, pourront donc investir le parc Gédéon-de-Catalogne dans l’arrondissement du Sud-Ouest. « On veut que la danse soit accessible au plus grand nombre de personnes, et pas seulement à ceux qui l’aiment déjà, qui sont curieux, qui ont une certaine ouverture sur les arts », dit le directeur général et artistique. Pour ces mêmes raisons, M. Sabbagh a toujours privilégié des « bas prix » pour les spectacles qui se déroulent en salle. Par exemple, l’oeuvre La pastorale du Malandain Ballet Biarritz sera offerte à 20 $ au théâtre Maisonneuve. Une salle qui habituellement affiche des prix pouvant aller jusqu’à 150 $ la place. « Les gens ont besoin de culture pour grandir dans leur vie, pour sortir de la pénombre. La vie est dure pour tout le monde, mais elle est aussi merveilleuse. Un moment de poésie, ça fait toujours du bien », ajoute-t-il.

Article de la journaliste indépendante Léa Villalba, publié le 9 juillet 2022 dans le journal Le Devoir