Le Festival Quartiers Danses (FQD) a pour mission de démocratiser la danse contemporaine. Pour ce faire, nos médiatrices culturelles se déplacent à l’année longue auprès de personnes qui ont un accès limité à la danse au quotidien. Le FQD offre des ateliers ponctuels et projets spéciaux au sein de divers organismes communautaires, CPE et résidences pour personnes âgées. Les projets spéciaux s’échelonnent sur plusieurs mois et sont développés sur mesure pour un partenaire précis et adaptés aux capacités de ses membres. Finaliste du concours de la Semaine québécoise intergénérationnelle organisée par Intergénérations Québec, le projet intergénérationnel À petits pas réunit des enfants de CPE et des aînés vivant dans des centres d’hébergement.
Une premier projet pilote réunissait en 2018 les résidents du CHSLD de Saint-Henri et les enfants du CPE de la Dame. Nous y avons élaboré et testé le scénario des ateliers. À petits pas est une série d’ateliers qui consiste à faire découvrir l’expression corporelle et la force du mouvement aux enfants ainsi qu’aux aînés, chacun de leur côté, pour ensuite les faire évoluer ensemble lors d’ateliers intergénérationnels.
Grâce au soutien financier des Caisses Desjardins du Coeur-de-l’Île et du Plateau-Mont-Royal ainsi que de l’arrondissement du Sud-Ouest, les ateliers intergénérationnels se déploient cette année dans quatre quartiers: Saint-Henri, Petite-Bourgogne, le Plateau et Rosemont. À petits pas 2019 réunit ainsi les CPE de la Dame, La Garde Amis, St-Louis, Les Gardelunes, et Galijode avec les Centres d’hébergement de Saint-Henri, des Seigneurs, Bruchési, Auclair et Robert-Cliche. Les médiatrices culturelles Laure Barrachina et Letizia Binda-Partensky se déplacent dans les centres en compagnie de cinq danseuses invitées : Cara Roy, Kristen Cere, Julie Tymchuk, Roxanne Dupuis et Maryline Cyr.
Chaque série d’ateliers commence par trois ou quatre ateliers en CPE et en CHSLD basés sur la thématique des émotions. Pour les enfants, ces ateliers explorent des mouvements qui expriment la joie, la peur, la tristesse ou la colère, ils sensibilisent les enfants à l’utilisation de l’espace, au rythme et au travail avec un ou des partenaires. Pour les aînés, les ateliers permettent d’aller réactiver des parties du corps souvent oubliées, invitant au mouvement par mimétisme et par l’écoute de musique d’hier et d’aujourd’hui.
La rencontre entre les deux groupes a lieu lors d’un premier atelier avec une structure très libre, permettant aux deux groupes de faire connaissance et ainsi favoriser le laisser-aller. Par la suite, les enfants sont invités à travailler en collaboration avec les aînés en laissant la danse rapprocher les générations.
Lire la suite : Vers la rupture de l’isolement (partie 2)